Malgré un nul accroché par ses joueuses à Plan-de-Cuques (28-28) ce week-end, l’entraîneur de la Nationale 3 féminine gapençaise Philippe De Haese était frustré du scénario marqué par un penalty litigieux à la dernière seconde.
Le match s’est joué sur des détails et un penalty litigieux non ?
« Ça s’est joué plus que sur des détails, c’était gagné même (rires). C’est comme ça, ce sont des faits de jeu. L’arbitre siffle ce qu’il voit et en l’occurrence il voit mal. Paradoxalement, c’est le fait d’avoir fait ce qu’il fallait de la part de notre défenseur qui conduit à cette décision. Beaucoup d’ailiers pensent que lorsqu’ils défendent, s’ils se bloquent à côté de l’attaquant et ne bougent pas, il n’y aura jamais faute alors qu’en fait, comme je l’ai expliqué à mes joueuses, le règlement, c’est que non seulement il faut fermer l’angle mais également se reculer pour ne pas que le corps touche. Ma joueuse a donc fait l’effort de se reculer de 20 cm en levant les bras mais dans son angle d’action, l’arbitre a mal interprété ce mouvement. C’est frustrant ! On aurait perdu, je l’aurais eu encore plus mauvaise. Là, c’est un nul qui n’est pas forcément volé. »
C’était un déplacement en effectif réduit…
« On a perdu deux joueuses très importantes en cours de semaine. Sarah Aubert, qui était notre demi-centre en forme et qui s’est blessée vendredi soir à l’entraînement, et Anaïs Boyer, une ancienne de N1, qui jouait avec une épaule fragilisée depuis le début de saison et qui doit finalement stopper le temps de reconsolider tout ça. Donc il a fallu s’adapter, d’autant qu’à côté de ça, on a trois joueuses qui n’ont pas encore repris la saison, dont notre capitaine qui est en retour de grossesse. Au regard de tous ces paramètres, le comportement du groupe est très encourageant car les filles ne lâchent jamais même si, forcément, le banc étant diminué, certaines joueuses ont dû surpasser leurs fonctions habituelles et se sont usées. Cela explique les petits coups de bambou survenus en cours de rencontre. »
Vous renversez malgré tout le match en fin de 2e période malgré quatre buts de retard…
« À 20 minutes de la 2e mi-temps, la petite explosion physique nous a conduits à switcher Camille Cosson, notre gauchère, en position de demi-centre. Ce qui a permis de libérer un peu Emma Fournier, notre jeune de 17 ans, qui a repris sa place à son poste d’arrière gauche. Camille a survolé le jeu pendant 5 minutes et comme on défendait beaucoup mieux, que nos gardiennes faisaient une bonne partie et qu’Emma a transformé ses penaltys, on est passé de -4 à +1. Et puis il y a eu cet ultime penalty sifflé… C’est comme ça, ça tournera en notre faveur une prochaine fois. »